Un joli parcours qui permet d'entre-apercevoir et d'imaginer 8000 ans d'histoire, du néolithique à l'époque moderne. Les dolmens et les pierres levées de la Punta d'Armaciola, les premières implantations romaines (Urcinum et la butte de San Giovanni), les premiers sites proto-chrétiens, les nombreux vestiges des églises romanes corses (San Sixto, San Giovanni), les vestiges des constructions médiévales des comtes de la Cinarca (Gozzi et Punta di Montalbi), les tours génoises sur les caps de la Côte et l'époque moderne avec l'aéroport, la ville et port d'Ajaccio. Au col de Sarzoggiu, à trois dizaines de mètres du départ du sentier, un petit blockhaus de la seconde guerre mondiale, qui avait la route du col en ligne de mire, est resté là pour nous rappeler que la Corse a  subi l'occupation allemande et fasciste, mais a aussi été le premier département français libéré, par ses propres maquisards (le terme maquisard a sans doute trouvé son origine dans le maquis corse [1]), le 8 septembre 1943, ce que bien des livres d'histoire oublient. Le lundi 5 octobre 1943, le Général de Gaulle, arrivé à Ajaccio le lendemain de la libération de Bastia fait ce discours sur la place du Diamant : "Tâchant de porter nos pensées au delà des combats, des douleurs, des colères du présent et regardant au loin vers l'avenir, c'est d'Ajaccio que nous voulons crier notre espoir de voir la mer latine redevenir un lien au lieu d'être un champ de bataille". 

1 - Thierry Ottaviani "La Corse pour les nuls"